Chers collègues,
Alors que nous entrons dans la période chargée des voyages de vacances, je voulais profiter de l’occasion pour réfléchir à ce qui s’est passé au cours de l’année écoulée et pour adresser mes remerciements les plus sincères à chacun d’entre vous. Des millions de Canadiens prendront bientôt l’avion pour se rendre à des rencontres familiales ou à la chaleur dans le sud pour les fêtes de fin d’année. Alors qu’ils s’apprêtent à prendre l’avion pendant la période la plus chargée de l’année pour les voyages aériens, ils s’inquiéteront probablement des risques de files d’attente dans les aéroports, de retards de vols et de pertes de bagages. Mais peu d’entre eux, si ce n’est aucun, penseront une seconde à vous, les 2 000 contrôleurs aériens qui feront des heures supplémentaires, souvent en manque de personnel sacrifiant leur propre temps familial pour s’assurer que tous ces passagers arrivent à destination en toute sécurité et avec un minimum de retard. Pendant que les passagers s’inquiètent de leur voyage, les contrôleurs travaillent dans l’ombre pour s’assurer que tout fonctionne en toute sécurité. En ce moment même, nos membres s’expriment haut et fort au nom des voyageurs qui traversent l’océan. Cela témoigne de votre dévouement et de votre professionnalisme, qui ont fait du Canada l’un des espaces aériens les plus sûrs et les plus fiables au monde. Nous ne nous tairons pas lorsqu’il s’agit de sécurité.
Tout au long de l’année, ce dévouement, cette passion et ce professionnalisme ont été constamment mis en évidence. Non seulement pour maintenir les avions en mouvement tout en travaillant en manque de personnel, mais aussi dans d’autres rôles, tels que la formation, la technologie ainsi que les normes et procédures. Nos membres représentent la dernière ligne de défense en matière de sécurité et sont soumis à des pressions organisationnelles constantes dans l’exercice de leurs fonctions. La plupart des gens l’ignorent, mais pas nous. Travailler à court de personnel jour après jour, avec peu de répit dans un avenir prévisible, est à la fois frustrant et démoralisant. Le fait de le faire tout en assumant les pressions supplémentaires liées aux changements technologiques importants et aux responsabilités en matière de formation ne fait qu’ajouter au défi.
Malgré cette réalité opérationnelle permanente, l’ACCTA a progressé sur plusieurs points. Le gouvernement, dans son rôle de régulateur, a pris note de certains de nos problèmes les plus importants et des changements sont à venir. L’attention accrue que nous portons à la défense directe des intérêts au niveau gouvernemental entraîne des changements, notamment une plus grande surveillance des effectifs, de la formation et de la fatigue. Cela devrait permettre de garantir de meilleures conditions de travail à l’avenir et d’atténuer certains des défis auxquels vous êtes tous confrontés quotidiennement.
En outre, nous avons continué à travailler dur pour améliorer nos relations avec l’entreprise. Nous avons récemment conclu une consultation syndicale-patronale (CSP) nationale de deux jours. Ce fut une excellente réunion avec des discussions très franches et des représentations des deux parties qui nous ont permis de progresser sur de nombreux sujets et de mieux apprécier les intérêts des uns et des autres sur d’autres. Nous ne sommes pas d’accord sur tous les points et il reste de grands défis à relever, mais nous sommes au moins déterminés à nous écouter les uns les autres et à essayer de trouver des moyens d’avancer. Les avantages de cette démarche ne sont peut-être pas toujours immédiatement évidents pour nos membres, mais c’est l’approche la plus productive à long terme pour le changement.
Au cours de l’année à venir, nous continuerons à faire avancer notre programme avec Nav Canada et au-delà, en nous engageant auprès de Transports Canada, du cabinet du ministre et des députés pour nous assurer que les décideurs comprennent ce dont nous avons besoin pour que le Canada reste un fournisseur de services de navigation aérienne (FSNA) de premier plan à l’échelle mondiale. Nous poursuivrons nos efforts pour développer des relations dans l’ensemble du secteur de l’aviation, tant au niveau national qu’international, afin de garantir l’élaboration de normes et de politiques internationales qui soutiennent notre profession et le Canada, au fur et à mesure de l’évolution du secteur.
Notre accord d’affiliation renégocié avec Unifor a notamment permis d’apporter un soutien direct aux exécutifs locaux et aux représentants syndicaux de nos sections, qui sont les piliers de notre syndicat. En accordant du temps libre à ces bénévoles pour qu’ils puissent s’acquitter de leurs tâches, nous espérons leur enlever un peu de pression et leur permettre d’apporter un meilleur soutien direct à nos membres. En plus de donner du temps à nos bénévoles de l’ACCTA, nous organisons à nouveau cette année un séminaire national de formation afin de mieux les équiper dans l’exercice de leurs fonctions et d’améliorer la communication au sein de notre syndicat. D’autres initiatives seront lancées plus tard dans l’année et la planification de ces initiatives est en cours.
La classification reste une autre question importante à notre ordre du jour. Il s’agit d’une question litigieuse et complexe, mais il est grand temps de s’y attaquer et nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout malgré le blocage des progrès. Nous ne sommes pas prêts à céder sur cette question. Il en va de même pour la formation, la dotation et la fatigue. Malgré les mesures positives prises par l’autorité de réglementation, nous continuons à réclamer davantage de soutien pour nos instructeurs et une formation périodique plus significative pour les contrôleurs tout au long de leur carrière, afin qu’ils soient prêts à faire face aux exigences de leur travail. Une nouvelle approche du système de gestion des risques liés à la fatigue (SGRF) est prévue avec un Groupe d’action sur la sécurité et la fatigue (GASF) spécifique aux contrôleurs. Cela devrait se traduire par une approche plus sensée des questions de fatigue et par une collaboration plus authentique. La dotation est la préoccupation fondamentale à l’origine de la plupart de nos problèmes et nous continuerons à la surveiller de près pour nous assurer que toutes les mesures sont prises par la Société pour y remédier et que nous ne commençons pas à revenir sur les mesures positives prises récemment. Au même moment, la protection de nos membres en poste reste notre priorité absolue. Nous attendons que toutes les mesures raisonnables soient prises pour garantir que les contrôleurs reçoivent le soutien dont ils ont besoin et que la charge de travail soit gérée de manière appropriée. Malheureusement, il est difficile de le faire de loin, et la responsabilité vous incombe souvent directement, en tant que contrôleurs, de vous exprimer. Une licence ATC est un bien très précieux, et chaque contrôleur a la responsabilité individuelle de protéger ce bien. Comme toujours, l’ACCTA vous soutiendra dans cette tâche. Si vous rencontrez des résistances ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter vos représentants de l’ACCTA pour obtenir de l’aide.
Les Canadiens qui s’envolent pour de joyeuses vacances en famille ou au soleil ne pensent peut-être pas aux contrôleurs aériens, mais soyez assurés que le conseil exécutif de l’ACCTA et moi-même y pensons. Nous savons que beaucoup d’entre vous ne pourront pas passer du temps en famille pendant que vous assurez le fonctionnement et la sécurité du système aérien – et c’est le plus beau cadeau que vous puissiez faire aux voyageurs aériens. C’est l’un des emplois les plus difficiles et les plus stressants au monde et nous continuerons à nous battre pour créer les meilleures conditions de travail possibles pour ceux qui l’exercent. C’est une lourde responsabilité, mais c’est aussi un rôle très privilégié que de faire partie de ce club d’élite. Soyez fiers et reconnaissants de cet honneur.
De la part de tous les employés du bureau national et du Conseil exécutif, nous vous remercions sincèrement pour ce que vous faites et vous souhaitons de joyeuses fêtes
Pour le Conseil exécutif,
Nick von Schoenberg
Président